Le bois énergie (domestique et collectif) est la première énergie renouvelable en France en termes de production d’énergie. Le chauffage au bois domestique est composé de deux grandes familles d’appareils : les appareils dits indépendants et les chaudières. Les chaudières sont des appareils destinés à répondre à 100 % des besoins en chauffage d’une maison et peuvent également produire de l’eau chaude sanitaire. Les appareils indépendants, sont eux, la plupart du temps, utilisés en énergie d’appoint et permettent ainsi de réduire de manière importante la consommation du système de chauffage principal. Tous ces appareils peuvent fonctionner avec des bûches ou des granulés.
Chiffres clés
7,2 millions
de ménages français sont équipés d'un appareil de chauffage au bois en 2021 (source Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération 2022)
11 %
Part du chauffage au bois domestique dans la consommation finale de chaleur en France en 2021
75 %
du bois énergie consommé en France l’est dans le secteur domestique
78,4 TWh
de chaleur renouvelable produite en 2021
26 100 emplois
directs et indirects dont 17 000 pour la production de combustible en 2020 (source étude SER-EY).
Les enjeux de la filière
- Poursuivre la hausse du nombre de ménages équipés tout en maintenant une consommation de bois constante
- Poursuivre l’amélioration des performances environnementales (qualité de l’air) des appareils à travers le label Flamme Verte
- Participer à la stabilité du réseau électrique en permettant l’effacement des consommations électriques au moment des pics de consommation hivernale
Les propositions du SER
1
Permettre à l’ensemble des ménages de bénéficier de MaPrimeRénov’
L’aide MaPrimeRénov’ constitue l’aide principale pour des travaux d’énergies renouvelables dans le cadre de la rénovation des logements des ménages et elle est stratégique pour atteindre les objectifs de chaleur renouvelable et de décarbonation des bâtiments.Le SER considère que la pérennité des aides MaPrimRénov’ aux ménages qui adoptent des modes de chauffage décarbonés (bois, géothermie, …) est indispensable pour baisser rapidement les émissions de GES dans le secteur du bâtiment.
2
Mettre en place une aide nationale dédiée au renouvellement des appareils anciens pour tous les ménages
Afin d’accélérer la réduction des émissions de poussières causées par les vieux appareils de chauffage au bois peu performants, une incitation économique dédiée au remplacement et complémentaire de l’aide à l’acquisition, est nécessaire. Certains territoires ont déjà mis en place des Fonds air-bois dans ce but précis. Il serait utile de transposer cette incitation au niveau national. Cette aide pourrait prendre la forme d’une prime à la casse ou d’une prime à la conversion et être intégrée comme bonus au remplacement dans MaPrimeRénov’ ou dans le « Coup de pouce chauffage » des Certificats d’économie d’énergie (CEE).
3
Encourager la structuration d’une filière de combustible bûche de qualité
La qualité du biocombustible joue un rôle primordial et complémentaire au renouvellement des appareils pour un rendement maximum et pour améliorer la qualité de l’air, la caractéristique la plus importante étant d’avoir un bois bien sec. La quasi-totalité des granulés en France sont issus d’un label de qualité, en revanche moins de 15% du marché des bûches disposent aujourd’hui d’un signe de qualité. Le SER propose plusieurs mesures pour accompagner la structuration d’une filière bois-bûche de qualité :
- Réduire le taux de TVA à 5,5% pour les combustibles labellisés
- Soutenir les investissements dans les équipements de séchage du bois
Documents et publications
Commission chauffage au bois domestique
Co-Présidents de commission :
Aymeric de GALEMBERT, Seguin-Duteriez
Marc LABATTU, Turbo Fonte
Permanent référent du SER
Axel RICHARD
Chargé de mission bois domestique
Responsable du label Flamme Verte